Qu'est-ce qu'un langage de programmation?

Si tu as déjà essayé de coder ou entendu des gens en parler, tu t’es peut-être demandé : pourquoi y a-t-il autant de langages de programmation ? Tout comme il existe l’anglais, l’espagnol, le japonais et des centaines d’autres langues humaines, le monde de l’informatique possède ses propres langages — entre 700 et plus de 100 000, selon la manière dont on les compte. Chaque langage de programmation est une façon de « parler » aux ordinateurs pour leur dire quoi faire. Mais tous les langages ne se valent pas. Certains sont meilleurs pour créer des sites web, d’autres pour développer des jeux vidéo, et certains sont utilisés pour contrôler des robots ou analyser des données.

Alors, pourquoi en avons-nous besoin d’autant ? Parce que chaque tâche nécessite un outil différent. Imagine peindre un mur avec une brosse à dents — c’est possible, mais pas très pratique. De la même manière, certains langages sont conçus pour être rapides et puissants (comme C++), tandis que d’autres sont faits pour être faciles à lire et à écrire (comme Python). De nouveaux langages sont aussi créés lorsque les développeurs veulent corriger des défauts dans les anciens ou tester de nouvelles idées. C’est un peu comme l’apparition de nouveaux mots ou d’argot dans les langues humaines au fil du temps.

Différents types de langages de programmation

Les langages de programmation se déclinent en plusieurs types, chacun conçu pour des tâches spécifiques :

  1. Les langages de bas niveau sont les plus proches du fonctionnement interne des ordinateurs. Ce sont les premiers langages utilisés par les informaticiens. Le langage assembleur (Assembly) est l’un des plus connus. Il utilise de courts mots-clés (comme MOV ou ADD) pour représenter des instructions, et il est surtout utilisé pour programmer du matériel (hardware).
  2. Les langages de haut niveau sont plus faciles à lire et à écrire pour les humains. Ils utilisent des mots proches de l’anglais et doivent être compilés pour créer des fichiers exécutables que l’ordinateur peut comprendre. Chaque langage a été conçu pour un besoin particulier. Par exemple, Fortran est parfait pour les applications scientifiques et d’ingénierie, et est souvent utilisé pour programmer des superordinateurs. Java est un langage « écrit une fois, exécuté partout » : le code compilé fonctionne sur n’importe quel appareil grâce à la machine virtuelle Java (JVM), une sorte d’ordinateur virtuel. Cela le rend idéal pour les logiciels et applications, et il a inspiré des langages comme JavaScript et Python.
  3. Les langages spécifiques à un domaine (DSL) sont conçus pour des tâches précises. Par exemple, SQL sert à gérer des bases de données, Matlab est utilisé pour les calculs mathématiques, et HTML/CSS pour concevoir des sites web.
  4. Les langages de programmation visuelle comme Scratch ou Blockly sont parfaits pour les débutants. Au lieu de taper du code, tu fais glisser des blocs. En plus, ils sont souvent disponibles dans ta langue maternelle, car traduits dans plus de 70 langues.

Quel langage de programmation devrais-je apprendre en premier ?

Voici quelques options adaptées aux débutants, selon ce que tu veux faire :

  • Tu veux créer des sites web ? → Commence par JavaScript.
  • Tu veux faire des jeux ou automatiser des tâches ? → Essaie Python.
  • Tu es totalement débutant et tu veux t’amuser ? → Commence avec Scratch.
  • Tu veux créer des applications mobiles ? → Choisis Java.

Avoir autant de langages de programmation n’est pas un problème — c’est une richesse. Cela nous donne des options différentes et nous permet de sélectionner le meilleur outil pour chaque tâche. Cela montre aussi à quel point le monde du code est créatif et diversifié. Que tu crées une appli, conçoives un jeu ou explores l’intelligence artificielle, il existe un langage qui correspond à tes besoins. Et tout comme apprendre une nouvelle langue humaine peut t’ouvrir à d’autres cultures et idées, apprendre différents langages de programmation peut faire de toi un·e codeur·se plus polyvalent·e et compétent·e.

Article écrit par Régine POUSSIN