Découvre l’histoire inspirante de Marlene
Müller, une entraîneuse de chevaux passionnée, qui a aussi une maîtrise en
informatique de l’Université du Luxembourg. Après avoir enseigné l’informatique
pendant deux ans, elle a décidé de suivre son rêve : travailler avec des
chevaux à plein temps. Depuis toujours, Marlene adore l’équitation et l’élevage
de chevaux. Même si elle aimait son travail d’informaticienne, c’est sa passion
pour les chevaux qui l’a poussée à changer de vie. Elle considère sa formation en informatique comme un atout précieux, lui offrant polyvalence et sécurité en cas d’imprévus dans sa carrière équestre. Et ce n’est pas tout : elle utilise même ses compétences techniques dans son nouveau métier, en s’occupant du réseau WLAN et des caméras de surveillance.
Mon père est informaticien et a longtemps travaillé dans l’administration des systèmes, puis dans la continuité des activités. Grâce à son travail, nous avions à la maison des ordinateurs, des ordinateurs portables, un assistant personnel (l’ancêtre des smartphones actuels) et des téléphones portables. Le week-end, lorsqu’il devait se rendre au travail en urgence pendant une astreinte, il nous emmenait parfois, mes sœurs et moi, si bien que j’ai pu découvrir des salles de serveurs et d’autres équipements informatiques sophistiqués dès mon enfance. Quand mon père achetait un nouvel ordinateur portable, l’ancien devenait notre ordinateur de jeu, et il y installait des jeux ainsi que des programmes utiles. J’ai appris à taper avec mes dix doigts en suivant un cours de dactylographie et j’ai découvert les bases de la programmation à l’école primaire, à une dizaine d’années. J’ai ensuite continué à développer ces compétences au lycée, travaillant principalement à la maison dès que j’en avais l’occasion (notamment avec Logo, un langage similaire à Swift Playgrounds mais sans les graphiques). À l’école, j’étais davantage attiré par les matières scientifiques que par l’histoire, les arts ou les langues. Lorsque j’ai obtenu mon diplôme, j’ai choisi de poursuivre des études en informatique, tout comme mon père.
J’ai choisi l’informatique principalement parce que je pensais qu’elle m’offrirait plus de possibilités d’emploi que les mathématiques ou la physique, par exemple. Dès le départ, il était clair que je m’orienterais vers les sciences, mais je savais que je ne voulais pas devenir chercheuse. Dans mon esprit, choisir les mathématiques, la physique ou la chimie signifiait se limiter à des carrières comme enseignant ou scientifique. En revanche, avec l’informatique, j’avais l’impression de pouvoir accéder à une plus grande variété de métiers, et c’est pour cette raison que je l’ai choisie.
Les personnes que je considère comme des modèles sont des enseignant(e)s passionné(e)s par leur métier, capables de transmettre leur enthousiasme de manière à captiver leurs élèves, quel que soit leur état d’esprit au départ. Par exemple, au lycée, j’avais un professeur de mathématiques qui est pour moi un véritable modèle : ses cours étaient si bien structurés et rythmés que tout le monde arrivait à suivre sans jamais s’ennuyer. J’ai essayé de reproduire cela lorsque j’enseignais, en proposant des exercices simples pour permettre aux élèves d’améliorer leurs techniques et aborder des tâches plus complexes avec plus de facilité à mesure qu’ils progressaient. Trouver le bon équilibre pour chaque élève est essentiel : il faut les encourager sans les submerger, car nous avons tous une manière différente d’apprendre.
L’informatique a beaucoup évolué au cours des 30 dernières années. Je pense que mon jeune moi aurait été enthousiasmé par l’idée de créer ses propores applications pour smartphone ou de programmer des robots de robots.
Je considère que la capacité à penser de manière logique est un atout majeur. Il est également important de savoir planifier et d’anticiper les différents résultats d’une action. Il n’est pas nécessaire de savoir programmer ou d’avoir déjà une expérience dans le domaine pour réussir des études en informatique. En revanche, il faut avoir la motivation de résoudre des problèmes et l’envie d’apprendre en continu tout au long du parcours (mais je suppose que cela compte pour n’importe quelle matière).
J’adore mon travail d’entraîneur de chevaux et de professeur d’équitation. J’aime être à l’extérieur et passer du temps avec les animaux, mais il m’arrive de ressentir la nostalgie de mon ordinateur. Heureusement, il y a toujours quelque chose à faire « au bureau » pour optimiser le flux de travail, et j’ai aussi quelques projets personnels qui stimulent mon esprit. J’apprécie cet équilibre entre l’exercice physique et le travail sur ordinateur.
Je pense que les filles et les femmes qui souhaitent se lancer dans les sciences devraient le faire à leur manière, sans se laisser intimider par le nombre d’hommes dans ce domaine. Lors de plusieurs entretiens d’embauche que j’ai passés, l’une des questions que l’on m’a posées était la suivante : « Vous voyez-vous travailler dans une équipe composée uniquement d’hommes ? » J’ai répondu que, si on me considérait comme un membre à part entière de l’équipe, utilisant mes compétences et mes connaissances, je n’y voyais aucun problème. On m’a proposé plus d’emplois que je ne pouvais en accepter, alors je suppose qu’ils peuvent aussi travailler avec des femmes !
Faites ce que vous voulez ! J’ai peut-être eu de la chance, mais je n’ai jamais rencontré de professeur, d’étudiant ou de collègue qui ne m’ait pas traitée avec le même respect que les étudiants ou les employés masculins. Aujourd’hui, lorsque je parle de mes études et de mon expérience, les gens sont impressionnés, parfois surpris, car les chevaux et l’informatique sont des mondes très différents. Mais jamais ils ne sont négatifs ni ne portent de jugement